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10 janvier 2008 4 10 /01 /janvier /2008 03:50

CA Y EST !

ENFIN...

VOUS L'ATTENDIEZ AUTANT COMME MOI...

LA PREMIERE PLANCHE DE BD DE LA MASTER CLASSE EST DESORMAIS EN LIIIGNE ! ... Bon, d'accord, c'est moi qui l'ai faite...

Mais c'est AUSSI une première pour moi. En prévision de l'expo du mois de mars pour laquelle l'an dernier j'avais fait traduire quelques pages d' "Expatria" une petite bd NB autobiographique sur le voyage au Kazakhstan (que je mettrai dans le prochain post) je me suis fendu cette année d'une histoire originale et en couleur, histoire d'être sûr d'avoir au moins quelque chose à montrer aux visiteurs (hinhin). Pour ceux qui ont suivi ce blog depuis le début, la thématique des histoires que j'attends des élèves est le quotidien, ici, au Kazakhstan, un sujet pas évident, mais qui a le mérite d'éviter le traditionnel, ici, au Kazakhstan, déjà maintes fois resservi... En bon élève je me suis donc plié à la contrainte, et en bon célibataire quoi de plus quotidien que les problèmes de communication et la fameuse barrière culturelle qui vient mettre son grain de sable dans chaque début de relation. Et je profite surtout de ce post pour montrer à ceux qui ne sont pas encore familiarisés à la bande dessinée (ce sera surtout pour la version russe) les différentes étapes qui précèdent la planche finale, ça en fait chez moi un paquet, et encore j'ai perdu deux feuilles de croquis dans mes aller-retours à l'ambassade.

Chose étrange pour moi, si j'ai écrit et pensé l'histoire en français, la mise en page s'est faire directement en russe, je n'ai donc pas encore pu lire et tester mon histoire en français, et plus en amont le fait que l'histoire s'adresse à un public néophyte, aux goûts particuliers, a pas mal joué sur le scénario. Avant ça je précise que la partie autobiographique est plus que mince. Un exemple donc, la nature de la relation entre les deux personnages est évidente - dans un premier temps, je voulais dessiner une vraie scène d'amour, ou du moins des dialogues très explicites à ce sujet, et puis je me suis ravisé en me disant que certaines personnes seraient peut-être choquées par ce satyre trentenaire pervertissant de jeunes nymphes kazakhes, et l'objectif aujourd'hui n'est pas de choquer, juste d'intéresser, de faire prendre la BD ici, le temps d'expérimenter et pourquoi pas de choquer, viendra par la suite, assez vite j'espère ; donc je me suis ravisé et une simple allusion est faite en bas de la planche 2 à la nuit précédente entre deux phylactères plus conséquents. Pareil pour la fin de l'histoire : le vieux satyre n'allait quand même pas laisser la jeune nymphe au bord du chemin une fois ses goûts lubriques satisfaits, les rôles ont donc été en partie inversés et le résultat me plaît beaucoup. Enfin, Kazakhstan oblige, il fallait un décor reconnaissable, une petite composante ethnique. D'où le fameux canyon de Charyn (allez, courez voir sur google image... et pis non, je suis gentil je vous mets des photos) et les vêtements de la fille. (A ce sujet , c'est assez marrant, le nom du personnage, et ses vêtements me sont venus en traînant sur la liste d'amies d'une copine kazakh sur facebook : ici. Le gars au sourire émail diamant en tongs c'est pas moi, je précise)
Nous voilà donc déjà avec 8 planches prêtes, et bientôt 8 de plus avec l'histoire de Sana Sabyrgalyeva qui s'appelera "Comment je me suis cassé le nez" et qui pour ce que j'en ai vu est pas mal du tout pour un début.

 Voici donc la première planche, et les étapes précédentes, et après quelques photos de Charyn - à l'est d'Almaty, pas très loin de la frontière chinoise.

"Chimodanoe Nostroyene" signifie littéralement l'humeur des valises, l'humeur vagabonde donc.

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La planche finie - pas exprès illisible, mais ça vous fera une bonne raison de venir à l'expo début mars, vous pouvez trouver des billets pas chers sur BA ou Turkish Airlines
.


undefinedAu début était l'obscurité, la noirceur, le vide

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Et la lumière fut, tout doucement.
Le passage du paysage au visage du personnage féminin se fait avec une case de plus sur la nouvelle planche, et  certaines cases reprennent les éléments des écrans d'appareils photos numériques, pour matérialiser les prises de vues faites pendant la séance photo.

undefinedPas grand chose de plus entre 2 et 3, juste l'orde des cases du strip 2, des débuts de dialogues et l'expression des personnages qui change par endroits. En général quand une expression est reprise d'une planche à l'autre elle a tendance à s'amoindrir, l'effet copié...

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Le crayonné intermédiaire, où la fille a une tronche d'enterrement case 3 et des pommettes saillantes et des joues taillées à la hache qui me plaisent beaucoup. En général la place définitive des textes se décide à ce moment-là, mais quelques réajustements peuvent encore se faire à l'étape suivant (le cadrage de la case 4, par exemplte, trop bas, qu'il faudra corriger à l'encrage).

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La planche encrée. Vous remarquerez que la fille a perdu ses joues taillées à la hache. Quelqu'un m'a fait remarquer qu'elle ressemblait trop à Mickael Jackson qui aurait subi une dépressurisation interne et ça m'a terriblement vexé, quoique substituer au visage d'une fille aimée celle d'un monstre est un bon moyen de passer à autre chose. Vous remarquerez également les 452 flocons...

undefinedLà la lumière fut pour de vrai.
 En général je bosse plutôt en noir et blanc, mais dans ce cas précis, et vous le verrez sur les photos, la couleur s'imposait, et puis ca rend les planches plus attrayantes et lisibles.


undefinedDeux trois corrections pour placer le texte - celui qui me trouve les 7 différences gagne la planche encrée.

undefinedMise en place du texte, pas très réussie...

undefinedLà, c'est mieux, et c'est fini.

Maintenant les photos de Charyn, la vague tête d'oiseau sur la droite de la première case, et le rocher bizarre à gauche de la fille, y sont.

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