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6 décembre 2007 4 06 /12 /décembre /2007 16:29

Pendant un mois Sylvain Garassus, un ami français, réalisateur et photographe, etait parmi nous. Outre des discussions intéressantes avec mes élèves sur l’écriture des scénarii et la naissance des histoires, ça me fera quelques photos à vous présenter d’ici quelques jours et son retour en France.

 
Pour le dernier cours avant son départ, et juste avant de projeter un de ses court-métrages (Shashinka) j’ai demandé aux élèves de dessiner sur une feuille A4 en une demi-heure les aventures de Sylvain au festival de Shimkent fin novembre... Comme ça, en traître, sans prévenir...
 

...

 

Honnêtement, je n’ai jamais vu une feuille A4 blanche autant ressembler à un énoncé d’interro de maths que ce matin-là.

 

...

 

Pendant 5 longues minutes ce fut donc un long silence, des chuchotements, deux trois départs discrets et des crayons papiers qui hésitent au-dessus des feuilles sans les toucher. Un des élèves a finalement commencé à dessiner, un autre a suivi, puis un autre et trois et cinq et presque tous s’y sont mis, avec de bonnes surprises : des élèves en général mal à l’aise avec les exercices de dessin pur se sont sentis sur un terrain plus à leur mesure : celui de la narration, ou de l’humour, ou du dialogue, et certains très bons dessinateurs sont restés bloqués sur leur première case qu’ils peaufinaient sans cesse pour ne pas avoir à en chercher une seconde. Détail amusant : quand j’ai demandé à chacun de mettre son nom au bas de la feuille pour que Sylvain se souvienne de qui avait dessiné, ceux qui signaient les portraits avec fierté et qui s’étaient retrouvés bloqués par cet exercice ont écrit en petites lettres dans le coin et inversement... Et ceux qui le cours précédents se penchaient loin sur leur feuille pour masquer leurs croquis m’appelaient pour avoir mon avis... et inversement.

Apres cette petite seance de torture, projection du court-metrage : l’histoire simple d’une jeune japonaise de Tokyo, qui hérite un jour de l’appareil photo Yashika de son grand-père, et qui, grâce à cet appareil commence une nouvelle vie. Une petite tranche de vie, illustrée par quelques détails discrets mais révélateurs, et où le Japon n’apparaît qu’a l’arrière-plan... exactement ce que j’attends de mes élèves cette année, au Kazakhstan. La discussion qui a suivi a été intéressante puisqu’elle a même dépassé la barrière sacrée du repas de 13 heures.

Et Sylvain a recu un vieil appareil photo russe comme cadeau d’adieu.

 

 
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